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L’Indice entrepreneurial québécois : un outil pour stimuler la réflexion!

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Le présent billet fait suite à celui de M. Pierre Trahan paru sur le blogue du CLD de Québec, le 9 mai 2013. Son texte apporte une interprétation différente et subjective de certaines données de l’Indice entrepreneurial québécois 2013 et soulève un doute quant à la pertinence de l’angle utilisé et l’analyse de certains indicateurs de mesure. Je me permets, en toute humilité, d’apporter une nuance à la réflexion, en précisant les objectifs de l’Indice et en apportant un éclairage sur l’interprétation des résultats.

L’Indice de cette année, comme les précédents, dresse le portrait du dynamisme entrepreneurial québécois en fonction de quatre principaux indicateurs (intentions, démarches, propriétaires, fermetures) et le compare au reste du Canada. Les partenaires de ce produit : la Fondation de l’entrepreneurship, Léger Marketing et la Caisse de dépôt et placement du Québec assurent une rigueur méthodologique ce qui permet d’affirmer que nous ne prétendons pas faire ce portrait, mais que nous le faisons bel et bien en vue notamment de fournir matière à réflexion sur la situation de l’entrepreneuriat au Québec et son évolution.

Chaque année, les perceptions de la population à l’égard de l’entrepreneuriat et des entrepreneurs sont évaluées. Ce n’est pas une nouveauté de l’édition 2013. D’ailleurs, l’Indice 2012 révélait qu’il existe un fossé entre ce que le Québécois pense de l’entrepreneuriat et ce qu’ils jugent que les autres Québécois qui l’entourent pensent. Dans cet Indice, on pouvait lire que les Québécois, individuellement, ont une perception positive de l’entrepreneur et de l’entrepreneuriat alors qu’ils considèrent que les autres ont une perception plutôt défaitiste. En 2013, les perceptions personnelles des Québécois ont été analysées et font ressortir l’admiration que porte collectivement la population à l’égard des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat. Ces résultats sont effectivement très positifs et encourageants pour l’avenir.

La nouveauté dans l’Indice 2013, c’est l’analyse de la volonté des entrepreneurs québécois à créer des entreprises axées sur la croissance, le développement international et l’innovation.

Dans son billet, M. Trahan affirme que l’Indice de cette année ne renverse rien. Je me permets de répondre qu’il s’agit en soit d’une bonne nouvelle. De révéler qu’une tendance se maintient ou encore qu’elle n’est pas en déclin est positif. Cela est un signe que les initiatives et les efforts mis en place pour stimuler la culture entrepreneuriale et l’entrepreneuriat au Québec portent leurs fruits ou du moins qu’ils n’entraînent pas des effets négatifs. Ceci dit, lorsqu’un résultat ou un écart se révèle stable, il y a lieu de se questionner. Cela ne veut pas dire que ce qui existe ne fonctionne pas! Je peux également témoigner des efforts mis en place sur le terrain, pour y avoir contribué au sein de l’équipe du CLD et pour y participer encore aujourd’hui à travers mes projets à la Fondation.

C’est aussi une bonne nouvelle de lire que vos observations sur le terrain concordent avec ce que l’Indice révèle à l’échelle du Québec quant à l’entrepreneuriat chez les jeunes. C’est aussi ce que nous observons à la Fondation à travers nos initiatives telles les Communautés entrepreneuriales, Moovjee, etc. Bien que les tendances peuvent être observées par chacun de nous, individuellement, c’est une opportunité, chaque année, de pouvoir nous mesurer afin de nous confirmer ce que nous vivons. Merci à la Caisse de dépôt et placement du Québec qui permet de réaliser et de diffuser l’Indice entrepreneurial québécois chaque année!

En ce qui a trait à l’indicateur de mesure des « intentions d’entreprendre », il est vrai qu’il est volatile. Dans l’Indice 2012, il a d’ailleurs été exposé que parmi les personnes qui ont répondu qu’il n’avait pas l’intention d’entreprendre, il y avait un potentiel latent. Près du tiers des Québécois inactifs dans le processus entrepreneurial (en 2012) affirmaient ne pas fermer la porte à l’entrepreneuriat. Il s’agit d’un potentiel entrepreneurial qui dort et dont certains éléments, tels qu’une idée, une occasion ou un partenaire d’affaires seraient à même de réveiller. Or, à 34 ans, selon cette perspective, sans doute faisiez-vous partie de ce gisement entrepreneurial caché!

Pour les principaux indicateurs, l’Indice entrepreneurial québécois compare le Québec au reste du Canada. Depuis 2009, globalement, ceux-ci révèlent en effet que le Québec accuse un retard en matière de performance entrepreneuriale par rapport aux autres provinces canadiennes. Encore cette année, l’Indice expose notamment qu’en terme absolu, le nombre de Québécois qui passe de l’intention à l’acte demeure inférieur à celui du reste du Canada. Dans cette perspective, les résultats de l’Indice 2013 confirment, encore une fois, toute l’importance des organismes qui œuvrent à stimuler et à développer la culture entrepreneuriale au Québec pour en assurer un avenir prospère.

 

Joanie Rollin

Gestionnaire de projets spéciaux, Fondation de l’entrepreneurship
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